Testament : Märchen
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 Intrigue

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Date d'inscription : 17/05/2016

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MessageSujet: Intrigue   Intrigue EmptyDim 29 Mai - 12:58


Intrigue

L'intrigue de ce forum est basé sur l'interprétation que les fondateurs ont du 7ème album de Sound Horizon, Märchen, et de son prologue, Ido e Itaru Mori e Itaru Ido. Revo, l'auteur-compositeurs, aime que chaque personne écoutant ses œuvres en ait une interprétation qui lui est propre.

Nous serions donc ravis que vous appréciez le monde que représente ce forum comme une interprétation parmi tant d'autres.



Cette histoire est une fiction. Mais, même ainsi, cela ne signifie pas que tout fut inventé...

L'air était froid. Les arbres, sur lesquels commençait à poindre une faible verdure, frissonnaient au souffle des dernière brises de l'hiver. Un sombre brouillard s'épanchait sur la contrée à mesure que les rayonnement du soleil couchant s'éteignait dans les nuages empourprés de l'Horizon. Bientôt le ciel devint obscur et des rafales passant sur la forêt présagèrent une nuit orageuse. Deux voyageurs, aux vêtements souillés par une longue route et aux traits exténués par une longue fatigue traversaient les sentiers étroits de la Forêt Noire.

« Dépêche-toi, Walter !
A vos ordre, Dame Sofie ! Ah ! Regardez là-bas, cette lumière dont les reflets colorent les arbres ! Elle s'échappe de la demeure de la femme sage ! »

La femme demeura immobile, les yeux fixés sur cette étoile du foyer qui faisait renaitre l'espoir en elle. Brisée de chagrin et de fatigue, elle serra le corps inerte de sa fille dans ses bras et se précipita vers l'église cachée comme un nid d'oiseau dans un massif de la forêt.

« Ouvrez ! cria Sofie, Cette enfant n'est pas encore morte, j'en suis certaine ! Elle était si vive l'autre jour, je ne peux pas y croire ! Ouvrez ! Thérèse von Ludowing, femme sage de la forêt, ouvrez donc ! »

Les chiens grondèrent à l'intérieur du logis, et, prudemment, une voix de femme répondit d'abord :

« Qui frappe ?
Dame Sofie von Wettin, Duchesse de Saxe et de Thüringen ! Par pitié, ouvrez ! Sauvez-la ! Sauvez mon Elisabeth ! »

Elle rejeta alors son manteau en arrière et découvrit une belle enfant enveloppée dans une mante de cachemire bleu. La porte s'ouvrit enfin.

« Madame, entrez donc. Je sauverai votre enfant. »



†           †


Le souvenir de cette nuit ne cessait de tourmenter Thérèse. Elle avait tenu sa promesse. Élisabeth était sauve, et avait grandi. Son fils, März, et elle étaient même devenus amis. Mais à quel prix ? Depuis cet évènement, les villageois avaient petit à petit fini par l'éviter. Partout on disait tout bas, et en quelques lieux tout haut, qu'elle était une sorcière et Thérèse commençait à craindre quant à sa vie et celle de son fils. Bien que März s'y fût opposé, Thérèse avait pris une décision drastique : il leur fallait partir le plus loin possible, là où personne ne les connaissaient.

Le feu finissait de brûler dans la cheminée de l'église et, déjà, un cercle plus rougeâtre colorait l'albâtre des cendres. La flamme, moins vive, laissait échapper ses derniers pétillements qui semblait être, chez les êtres vivant, les dernières convulsions de l'agonie. Un jour bas et sinistre venait teindre d'un reflet d'opale le squelette sombre du clocher au milieu des arbres. Tous les bruits de la forêt semblait s'être, pour une fois, éteints et le silence intérieur n'en était que plus effrayant. Le son de la lourde porte tournant sur ses gonds résonna enfin. Thérèse se leva pour accueillir son fils qu'elle avait laissé sortir pour voir une dernière fois son amie avant leur départ.

« Muti, je suis rentré ! »

La femme sage eu un mouvement de recul en voyant se découper dans l'obscurité deux silhouettes derrière celle du garçon. Le plus âgé d'entre eux, sorte de géant aux traits taillés à la serpe, avait des bras de lutteur, des mains velues, la démarche prudente et alentie des hommes possédant une force hors du commun qui leur ferait tout briser autour alentour s'ils n'y veillaient. L'autre, maigre et souple comme une couleuvre, riait de tout et ne s'étonnait de rien.

« Qui sont ces hommes ?! »

En ce moment, le plus fort des deux hommes souleva le garçon, le balança un instant dans le vide et le jeta par la fenêtre dans le puits qui se trouvait en contre bas. Le bruit sourd de la chute, les flots de sang qui jaillirent du corps et diaprèrent les pierres frappèrent Thérèse d'épouvante. Mais ce sentiment dura peu. Avec la rapidité de l'éclair, elle avait tiré son épée et était tombée en garde.

« Même si moi, Thérèse von Ludowing, suis tombée, je porte toujours dans mes veines le sang des Landgraf ! Je ferai en sorte que vos horribles têtes ne puissent plus jamais contrôler un corps ! »

Les yeux fixes et ardents, la bouche entrouverte, les dents serrés, elle avançait à petits pas fermes et secs sur le second homme qui, reconnaissant en elle un maître en fait d'armes,  esquivait maladroitement chacune de ses frappes. L'épée traçait des cercles blancs ou rouges, selon que la lune en argentait la lame, ou que les flammes de la cheminée en faisait reluire l'humidité sanglante.

« Ah, attends attends ! Parlons, veux-tu ? Arrête !
Pleurnicher en face d'une femme seule ? Pathétique ! »

Mais, sur un dégagement un peu large de Thérèse, le géant lui attrapa les bras et l'immobilisa tandis que l'autre lui assigna un violent coup dans le ventre.



†           †


Thérèse réouvrit douloureusement les yeux. Alors, la place déserte et obscure se trouva illuminé comme en plein jour, peuplée comme l'intérieur d'une fourmilière. Tous les villageois tenaient à la main des flambeaux qui répandait sur cette scène un jour lugubre  et vacillant, lequel, suivant les mouvements imprimés s'épandait sur le pavé, montait le long des murs ou flamboyait sur cette mer vivante où chaque regard jetait son éclair. Thérèse se trouvait au centre de ce cercle de lumière funèbre autour duquel semblait s'agiter tout un monde de démons. Un prêtre s'avança, jetant son propre flambeau sur le bucher où avait été immobilisée la femme.

« Pour honorer le Seigneur, nous devons lui montrer notre foi ! Les hérétiques doivent être punis ! A présent, chers fidèles, que le marteau de Dieu pour s'abatte sur la sorcière ! »

Un violent cri d'approbation suivit ces paroles. Thérèse sentit un désir de vengeance lui mordre d'abord au cœur, puis de là, tout frémissant, courait par ses veines et s'emparait de tout son corps. Elle ressentit comme un éblouissement, ses artères battaient avec violence et l'on eût dit qu'une cloche vibrait à ses oreilles. Et, alors que le feu dévorait de ses langues rougeoyantes son corps, brûlant ses organes et incendiant sa chair, la voix de Thérèse s'éleva, sourde et lugubre :

« Dans ce cas... Je deviendrai une véritable sorcière qui maudira ce monde !! »


Et ainsi, la Septième comédie continua à se répéter...
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